La haute représentante de l’UE, Federica Mogherini, a rencontré et s’est entretenue cette semaine avec un certain nombre de femmes migrantes à « Bobiel 2 », le centre de transit pour femmes de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Niamey, Niger.

Grâce au soutien financier de l’Union européenne, le centre de transit permet aux femmes et aux filles de bénéficier d'un abri, de nourriture, d’eau, de soins médicaux et psychologiques, d'un suivi de protection ainsi que d'installations éducatives. L’organisme des Nations Unies chargé des migrations organise également leur retour volontaire dans leurs régions d’origine.

Suzi, l’une des migrantes qui ont partagé leurs histoires avec Mogherini, avait décidé de quitter le Cameroun pour aller en Algérie dans l’espoir de trouver un meilleur emploi. Mère de deux enfants, elle avait investi toutes ses économies dans ce voyage, espérant pouvoir payer les frais de scolarité de ses enfants.

Une fois arrivée en Algérie, elle n’a pas réussi à trouver un emploi. Elle a passé les deux mois suivants au chômage jusqu’à ce qu’elle fût en détention. Au bout de deux semaines, elle a eu un accident dans un bus avec d’autres migrants alors qu’ils se rendaient au Niger. « J’étais presque morte quand l’OIM m’a trouvée à la frontière », dit Suzi. Une fois au centre de transit d’Arlit, elle a reçu des soins de l’équipe médicale de l’OIM. Actuellement, elle est à « Bobiel 2 » où elle se remet de cet accident.

La haute représentante de l’UE a souligné le « partenariat précieux » avec l’OIM et d’autres agences des Nations Unies lors de sa visite au Niger.

Le Niger est l’un des pays africains où l’Union européenne et l’OIM coopèrent étroitement pour sauver et protéger les vies des migrants et les aider le long des principales routes migratoires.

L’instabilité dans les pays voisins a eu un impact sur la dynamique migratoire au Niger au cours des dernières années. En 2016, plus de 333 000 migrants ont transité par le Niger pour se rendre en Libye, d’après les données des points de suivi des flux (FMP) de l’OIM au Niger.

« Depuis l’ouverture du premier centre de transit pour migrants de l’OIM à Agadez en 2014, la mission de l’OIM au Niger a aidé près de 40 000 migrants d’Afrique de l’Ouest », a déclaré Marcello Goletti, responsable de l’OIM au Niger, lors de la visite de la haute représentante de l’UE.

« Au cours des deux dernières années, grâce à l’Initiative conjointe UE-OMI pour la protection et la réintégration des migrants, nous avons été en mesure d’accroitre considérablement notre soutien pour aider ces migrants vulnérables en facilitant leur retour volontaire et leur réintégration dans leurs communautés d’origine », a-t-il ajouté.