L’OIM Côte d’Ivoire encourage la promotion de l’économie circulaire auprès des migrants de retour et des jeunes membres de la communauté.
Abidjan –
Le 24 novembre 2022, l’OIM Côte d’Ivoire a organisé à Abidjan la foire de l’emploi vert et de la valorisation des déchets sous le thème « la valorisation des déchets : une opportunité d’emploi pour les migrants de retour et leurs communautés ». Ce cadre d’échanges entre les divers acteurs clés de l’économie circulaire a permis de promouvoir l'accès à la formation et au marché du travail vert auprès des migrants de retour et des membres de la communauté.
Tout au long de cette journée, l’accent a été mis sur le grand potentiel économique du secteur de la valorisation des déchets qui est « en pleine structuration et organisation », selon M. Adolphe GUEIGO, Chef de Service à l’Agence Nationale de Gestion des Déchets, et qui permet d’offrir des opportunités de travail concrètes grâce à la forte demande sur le marché de produits issus de la valorisation des résidus (e.g. engrais biologique et briquettes de charbon bio).
Ce sont au total 116 personnes qui ont pris part à cet évènement dont des représentants du Ministère d'État, ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora, du ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité mais aussi de membres de la société civile et du secteur privé.
Cette foire a été le lieu pour les vingt-neuf (29) migrants de retour et les sept (7) membres de la communauté, de partager avec le public leur expérience sur les formations en techniques de gestion et de valorisation des déchets dispensées par des experts dans le secteur et facilitées par l’OIM. Au cours du premier panel, ils ont entretenu le public sur les particularités des 3 trois spécialités ayant fait l’objet de leur formation à savoir : (i) la transformation de sachets et composants plastiques en briques de construction et pavés, (ii) la transformation de déchets alimentaires en compost, engrais liquide, biochar et (iii) la transformation de résidus de noix de coco en briquettes de charbon bio.
« Grâce à ce cette foire, j’ai réalisé que je n’étais pas livrée à moi-même et que les opportunités dans ce domaine sont bien réelles. Avant la formation, je trouvais ce métier dévalorisant et je ne me voyais pas en train de le faire. Aujourd'hui, j'ai une autre perception de ce domaine d'activité. Je ne savais pas qu'il était possible de fabriquer des engrais à partir des ordures », a déclaré Espérance Yoli, migrante de retour formée à la fabrication d’engrais biologique.
Par la suite, deux autres panels ont été animés par des éco-entrepreneurs et des experts respectivement sur les opportunités d’emploi et de formation dans le secteur de la valorisation des déchets. Natasha DOUHO, promotrice de ‘‘Reine de Cocos’’ et formatrice des bénéficiaires en fabrication de briquettes de charbon bio a partagé sa volonté de « recruter du personnel parmi les bénéficiaires formés ». En outre, s’adressant aux migrants de retour et aux jeunes membres de la communauté, M. Doudjo SORO, Responsable Suivi et Evaluation au Centre d'Excellence Africain pour la Valorisation des déchets en produits à haute valeur ajoutée (CEA VALOPRO) a affirmé que « le CEA VALOPRO dispense des formations qualifiantes de courtes durées, sans niveau d’études requis à l’intention de tous et qu’elles peuvent s’avérer gratuites pour des groupements d’au moins 30 personnes» Il les a d’ailleurs encouragé à entamer les démarches en vue de s’inscrire et bénéficier des formations.
La fin de la journée a été marquée par la remise des attestations de formation aux bénéficiaires formés et par la visite des stands, tenus par les éco-entrepreneurs venus exposer leurs œuvres. La foire sur les opportunités économiques dans le secteur de la valorisation des déchets a été réalisée grâce aux financements de l’Union européenne dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.
Pour plus d'informations, veuillez contacter : Lucia CAPALOZZA, Chargée de réintégration, OIM Côte d’Ivoire, lcapalozza@iom.int