94 migrants dont 18 enfants non-accompagnés assistés par l’OIM Mali pour leur retour volontaire au Niger
Bamako – En mars et en avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a assisté 94 migrants en détresse à Gao, au nord-est du Mali. Les migrants d’origine nigérienne (86), malienne (7) et sénégalaise (1) ont pu regagner leur pays d’origine dans la dignité. Dans le groupe, 18 enfant nigériens non accompagnés.
Secourus à Gao dans le cadre d’opérations de sauvetage organisées par le Gouvernement malien, les migrants ont été référés à l’OIM par les services de la Protection Civile, suite à une requête urgente de soutien du Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine. Après avoir été enregistrés, ils ont rejoint Bamako à travers des vols commerciaux de la liaison Gao-Bamako.
« Ces personnes se sont retrouvées bloquées sur les routes de la migration irrégulière au Nord du Mali, certains en direction des zones d’orpaillage et d’autres en direction de l’Algérie probablement. Elles ont fait appel à nos services et l’aide au retour volontaire représente une manière humaine et digne pour elles de rentrer dans leur pays d'origine », a déclaré Pascal REYNTJENS, Chef de Mission de l’OIM Mali.
Les 94 migrants sont arrivés à Bamako dans cinq vols commerciaux, respectivement les 10, 15, 17 et 22 avril 2021, dont deux vols dans la journée du 15 avril. Quatorze des 18 enfants non accompagnés sont arrivés avec le premier groupe de 24 migrants, le samedi 10 avril.
Les migrants maliens, dès leur arrivée à Bamako, ont pu rejoindre leurs communautés d’origine. Les autres des pays voisins ont été hébergés dans des centres de transit à Bamako en attendant leur retour. En plus d’une aide alimentaire, ils y ont reçu des kits d’hygiène et des articles non-alimentaires, notamment des vêtements. Les plus vulnérables, en particulier les enfants, ont bénéficié d’une assistance médicale, mais également d’une aide psychosociale.
« Parmi ces migrants, il y a de nombreux mineurs non-accompagnés qu’on veut réunir avec leurs parents. Nous sommes là pour leur porter assistance, mais porter assistance également aux adultes qui sont avec eux », a dit M. Mohamed AG ALBACHAR, Chef de Cabinet du Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine.
« Une partie de notre travail consiste à faire le profilage pour identifier les besoins ; savoir s’ils sont des victimes de traite, malades, ou s’ils ont besoin d’une assistance psychosociale. Pour leur prise en charge, nous avons une unité médicale, nous fournissons également l’assistance psychosociale et nous avons des équipes qui sont chargées d’assister les victimes de traite ou les enfants », a expliqué Laura D’ELSA, Responsable de l’unité de Protection à l’OIM Mali.
Dans un premier temps, 26 Nigériens ont pu regagner leur pays d’origine le 21 avril. Ensuite, 60 autres Nigériens et un Sénégalais sont rentrés chez eux le 29 avril.
Un retraceament familial des enfants non accompagnés a été effectué par l’OIM et la Direction régionale de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, en charge de la tutelle des mineurs non-accompagnés au Mali, et en collaboration avec l’OIM au Mali pour faciliter leur retour dans leur famille respective.
Bachir, 25 ans, fait partie des migrants accueillis par l’OIM. Commerçant de céréales, il a quitté le Niger en début d’année à cause de la mauvaise récolte. Il a alors décidé de se rendre au Mali pour tenter sa chance dans l’orpaillage. « Je n’ai pas pu travailler, car j’ai rencontré beaucoup de difficultés depuis que je suis venu au Mali pour chercher de l’or. Il y a trop de problèmes. Depuis que je suis venu, je n’ai pas travaillé. Je veux retourner dans mon pays », avait-il déclaré.
Cette assistance a été possible grâce à l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants en Afrique. Financé par l’Union européenne à travers le Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique, ce programme a facilité le retour volontaire de plus de 3 992 migrants étrangers en transit au Mali vers leur pays d’origine.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Valérie TAMINE du bureau de l’OIM à Bamako, Tel. +223 94 57 40 97, courriel : vtamine@iom.int