Alger, Algérie- Cette semaine, (24/11), l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a aidé 94 migrants de Guinée Conakry et de Guinée Bissau à rentrer en toute sécurité d'Algérie par un vol spécifique de retour volontaire organisé grâce au soutien crucial du gouvernement algérien et en coordination avec les pays d'origine.

Il s'agit de la cinquième opération de retour volontaire facilitée par l'OIM au cours des quatre derniers mois pendant la pandémie de la COVID-19. En Juillet, quatre-vingt-quatre (84) migrants sont rentrés en toute sécurité d'Algérie au Mali tandis qu'en Août cent quatorze (114) migrants ont bénéficié d’une aide au retour volontaire en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Liberia. En Septembre quatre-vingt-cinq migrants du Burkina Faso et du Bénin ont également bénéficié de la même assistance et ont pu retourner dans leurs pays d’origines, et le 17 Novembre quatre-vingt­-treize (93) migrants du Sénégal, de Gambie et de Guinée Conakry ont pu bénéficier de l’aide au retour volontaire.

Le vol a décollé de l'aéroport international Houari Boumediene à Alger et a atteint sa destination finale Bissau après une escale à Conakry, où les migrants seront aidés par l’OIM Sénégal à retrouver leurs pays d’origine, par transports internes, en toute sécurité. Les retournés comprenaient 8 femmes, 81 hommes, 5 enfants (3 garçons et 2 filles). Le personnel de l’OIM se trouvait aussi à bord du vol afin de fournir un appui opérationnel d’accompagnement.

Depuis le début de la COVID-19 et les restrictions de voyage qui en découlent, de nombreux migrants font face à des difficultés économiques, les laissant dans des situations difficiles, et ayant besoin d'assistance. Les migrants, qui pour la plupart attendent le départ depuis le mois de mars, ont contacté l'OIM et leurs ambassades respectives pour demander une assistance administrative et financière pour faire usage de leur droit de rentrer chez eux et de retrouver leur famille.

Pour garantir aux migrants résidant dans toutes les régions du pays, la possibilité de rentrer chez eux, un transport intérieur a été assuré jusqu'au point de départ d'Alger. Le centre de transit géré par l'OIM (DARV), une structure mise à disposition par le gouvernement algérien, a pu accueillir les migrants.  Le transport interne, les tests PCR et les procédures de sortie du territoire national ont été coordonnés avec les autorités algériennes compétentes, ce qui a considérablement facilité le processus.

Le personnel de l'OIM en Algérie a suivi les mesures de prévention et d'hygiène du COVID-19 conformément aux normes internationales, nationales et de l'OIM, notamment : les contrôles médicaux avant et pendant le voyage, le test COVID-19 PCR obligatoire cinq jours avant le vol, la distribution de kits de prévention, y compris du matériel d'information, d'éducation et de communication.

À leur arrivée dans leurs pays respectifs, les retournés sont reçus par le personnel de l'OIM et se voient offrir une assistance d'accueil ainsi qu’une assistance médicale avant de se rendre dans leurs communautés respectives.

Considérant la complexité du processus d’AVRR et afin de garantir la viabilité du processus de réintégration, les migrants bénéficieront d'une approche intégrée qui s’adresse à la fois aux besoins des individus et des communautés d'une manière mutuellement avantageuse en répondant aux priorités identifiées par les autorités locales, les migrants et leurs communautés d’accueil. L'aide peut comprendre une orientation et une formation, des salons de l'emploi, des groupes de discussion ou des séances de conseil et devra répondre aux besoins sociaux et psychosociaux de chacun.

L'aide au retour a été rendue possible grâce au soutien du Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique.